PRÉSENTATION DU COLLOQUE
Le colloque international « Le droit en anthropocène » organisé par les juristes environnementalistes du laboratoire
SAGE (UMR 7363, Université de Strasbourg) en partenariat avec la SFDE (Société Française pour le Droit de
l’Environnement) qui fêtera à l’occasion ses cinquante années d’existence, explore la trajectoire du droit de
l’environnement à l’ère de l’anthropocène, marquée par l’empreinte écologique laissée par les activités humaines sur
la planète.
Ce colloque sera une occasion unique de rassembler des chercheurs, juristes et non juristes, des professionnels du
droit, des étudiants et des acteurs de la société civile pour discuter des enjeux actuels et des défis futurs dans le
domaine de l’environnement. Les intervenants sont divers : chercheurs, doctorants, praticiens, universitaires.
L’anthropocène peut être définie comme une ère pendant laquelle l’agir humain produit des phénomènes
biogéochimiques irréversibles à l’échelle planétaire. Inscrire le colloque dans ce contexte conceptuel permet d’acter à
la fois l’absence de maîtrise par l’humain de la nature, sa responsabilité dans l’état de dégradation et de pollution de la
planète (rapports GIEC, IPBES, IUCN, OFB, …) mais également la nécessité de « transiter » – sans tarder – vers
d’autres modes de fonctionnement pour notre société occidentale. Se posent, bien sûr, alors pour les juristes les
épineuses questions à la fois de l’effectivité et du devenir du droit de l’environnement. La montée en puissance très
médiatisée des droits de la nature vient d’ailleurs renforcer ce questionnement. Les réflexions et discussions lors de
ce colloque devraient pouvoir contribuer, en relevant les apports fondamentaux mais aussi les faiblesses du droit de la
protection de l’environnement, à en proposer son amélioration et à approfondir en quoi le droit peut contribuer en
démocratie et en paix à une transition écologique. C’est-à-dire un changement de modèle de société, des modes de
production et de consommation, rendu nécessaire par le dérèglement climatique, l’effondrement de la biodiversité et
le dépassement des autres limites planétaires.
La manifestation s’ancre résolument dans une approche transversale et intergénérationnelle. Elle permettra de
réfléchir sur la trajectoire de ce droit. La jeune recherche en droit de l’environnement sera largement présente et
organisera au préalable ses premières rencontres nationales (mercredi matin). Des personnalités marquantes
(universitaires comme praticiens) vont ensuite témoigner de la montée en puissance et de l’importance de ce droit
(mercredi après-midi). Il est prévu également une table ronde sur la transition écologique avec des représentants de
renommée des sciences de la vie, de la terre, des sciences humaines et sociales qui permettra de poser certains enjeux et d’apporter des éléments de réponse à la question « Pour sortir de la transition écologique : qu’est-ce qui fait
sens ? ». Pour un public averti, spécialisé de juristes environnementalistes ou rompu à l’interdisciplinaire, des
séminaires réflexifs sont prévus pour envisager, sous différents angles, le droit comme levier de changement pour une
meilleure protection de l’environnement, voire des socio-écosystèmes.
Forum de débats et de partages d’expériences, ces journées seront closes par un une animation ouverte dirigée par les doctorants de l’Université de Strasbourg sur « Les non (encore) dits ».
Ce colloque constitue un événement scientifique majeur, à la fois un travail de mémoire, d’introspection et de
prospective qui se déroulera sur trois jours et accueillera de nombreux participants. Il prévoit des animations
culturelles en parallèle comme une séance de ciné/débat, une exposition de posters sur des recherches universitaires
mais également sur des pratiques ou des stratégies contentieuses d’associations et également une présentation de
l’exposition « Dessiner le droit en anthropocène ».
Public et participation au colloque
Le colloque s’adresse prioritairement aux juristes – étudiants, chercheurs, praticiens – mais plus largement à toutes
personnes intéressées par les enjeux environnementaux, et par le rôle que joue et pourrait jouer le droit face à
l’urgence écologique et climatique. Il est ouvert dans certaines parties au grand public et tout le long à un public
averti et ouvert à l’interdisciplinarité notamment aux scientifiques (non juristes) de la Fédération de recherche sur
l’Environnement et la durabilité (FERED), de l’ENGEES et de l’UMR SAGE de l’Université de Strasbourg.
Pour en savoir plus téléchargez la maquette de présentation : Maquette_Finale_50_ANS_SFDE