Colloque international - 28, 29 octobre 2020
Université d’Antsiranana-Madagascar
Du grec oikos (la maison et l’habitat) et logos (le discours, la science), l’écologie a longtemps été simplement considérée comme une branche de la biologie. Ainsi, elle était comprise dans son seul sens premier, c’est-à-dire comme une science qui s’attache à l’étude des êtres vivants et des milieux dans lesquels ils se reproduisent ainsi que des relations des êtres vivants entre eux et avec ces milieux. Ce n’est qu’avec le constat que ces liens pouvaient être complexes et impliquer d’autres branches de la science, tout particulièrement celles des sciences dites humaines, que la matière d’écologie va s’étendre à l’étude de l’environnement, qui pour sa part inclut en plus des facteurs culturels et humains.
À l’heure actuelle et face aux multiples défis qui se présentent, les recherches ne peuvent rester cloisonnées : elles doivent adopter un dialogue et donner lieu à un partage des connaissances et des savoir-faire. C’est d’autant vrai dans les pays du Sud tels Madagascar ou les autres pays moins avancés qui sont les plus exposés aux effets néfastes des défis dont il est question ici, les changements climatiques en premier lieu. D’autres défis sont à prendre en compte, notamment un renouvellement de la vision du rapport avec la nature et un verdissement mondial des politiques publiques.
C’est ainsi que ce colloque à caractère pluridisciplinaire cherche à tracer une voie pour entamer ce dialogue des connaissances afin d’interroger la Recherche face aux préoccupations écologiques contemporaines à Madagascar et dans l’Océan Indien. Car face aux différentes demandes économiques, sociales et politiques qui s’accroissent et qui s’affirment à travers les inquiétudes en tout genre le rôle du chercheur est crucial. Qu’apporte-t-il à penser face aux différents problèmes environnementaux, les impacts du changement climatique ? Quel rôle de la société ? Comment la société s’adapte-t-elle ? Plusieurs questions en suspens qui nous mènent à faire un état des lieux de la Recherche en la matière pour la préservation de l’environnement dans les différentes structures sociales, économiques, et surtout politiques.
Le colloque invite ainsi les chercheurs de différentes disciplines à questionner les savoir-faire, les organisations privées et publiques, les groupes sociaux, les réalités et pratiques face aux enjeux et défis écologiques. L’approche comparative avec d’autres pays de la région océan Indien ou des pays dits les moins avancés, aux caractéristiques proches (culturelle, géographique, économique) est encouragée.
Les communications peuvent s’inscrire dans les trois axes suivants :
Discours sur la nature ou discours environnemental, éducation à l’environnement et culture environnementale
Il conviendra de réfléchir sur la politique éducative environnementale efficiente pour répondre aux préoccupations écologiques actuelles et dans le futur. Quel rôle revient aux médias, pris en tant que relais du système éducatif ? Il s’agira également de réinterroger la Culture environnementale en investissant les avancées en écocritique pour réinterroger le rapport entre la littérature et l’environnement naturel. Comment les discours littéraires et les formes artistiques contemporaines participent-ils à l’éducation à l’environnement ? Pour une visée diachronique, quel regard historique doit être porté sur la question ? Quelle évolution historique des discours, de la société face aux changements environnementaux ? Et surtout comment adapter les us et coutumes séculaires pour en faire un levier du développement durable ?
Politiques et appareils d’État au service de l’environnement
On s’intéressera à l’adaptation de la politique publique environnementale en général. Comment l’État règlemente-t-il le défi des changements climatiques ? Quelle orientation, quel choix en matière de politique publique met-il en place entre l’exploitation des ressources naturelles et la protection de l’environnement ? Quelle est sa politique de gestion des migrations forcées ou des migrations économiques en rapport avec l’environnement ? Où se situe-t-on, à l’heure actuelle, par rapport à la mise en place de la politique mondiale de transition énergétique ?
Nouvelles technologies, Aménagement de l’espace et Préservation de la biodiversité
L’attention est centrée ici sur les (nouvelles) technologies soucieuses de respecter l’environnement naturel et humain, sur les technologies inventées, élaborées dans les domaines agronomique, énergétique et de génie civil répondant aux besoins environnementaux et écologiques du moment. Comment alors juger de leur efficacité ? On questionnera objectivement dans une perspective de développement durable (du présent et du futur) les enjeux de l’exploitation des énergies à sources renouvelables
On s’interrogera également sur les différents niveaux de planification de l’espace face aux différentes questions écologiques et environnementales. Quel aménagement profiterait à la fois à l’environnement naturel et à l’environnement socioanthropologique face à l’urbanisation (nécessaire) et aux risques technologiques et catastrophes naturels ?
Quelles sont actuellement les avancées scientifiques, technologiques dans les sciences environnementales ? Comment les vulgariser pour une meilleure mobilisation de différentes couches sociales dans la préservation des biodiversités terrestres et marines ?
Modalités de soumission
Les propositions de communication, entre 2500 et 4000 signes soit 300 mots environ, accompagnées d’une brève notice bibliographique sont à envoyer au plus tard (délai de rigueur) le 30 juin 2020 à l’adresse courriel suivante : colloqueenvironnement.una@gmail.com
Elles seront soumises au comité scientifique.
Les contributeurs seront informés au cours du mois de juillet 2020 de la décision du comité scientifique et des organisateurs du colloque.
Une publication de sélection d’articles est prévue.
Comité d’organisation :
Dr DOMINIQUE Josie Volaravo, Université d’Antsiranana
Dr NTSAY Clercy, Université d’Antsiranana
Dr PARFAIT Cynthia Volanosy, Université d’Antsiranana
Dr RANDRIANANDRASANA Ianjatiana, Université d’Antsiranana
Dr RAMILISON Julie, Université d’Antsiranana
Comité scientifique :
Dr AMELOT Xavier, Université Bordeaux Montaigne
Pr COMBEAU Yves, Université de la Réunion
Pr CORNILLE Jean-Louis, Université de Cape-Town-Université d’Antsiranana
Dr DOMINIQUE Josie Volaravo, Université d’Antsiranana
Pr LANDY SOAMBOLA Amelie, Université d’Antsiranana
Dr LOHANIVO Alexio, Université d’Antsiranana
Dr NTSAY Clercy, Université d’Antsiranana
Dr PARFAIT Cynthia Volanosy, Université d’Antsiranana
Pr RAMBININTSAOTRA Saholy, Université d’Antananarivo
Dr RAMILISON Julie, Université d’Antsiranana
Pr RANDRIANJA Solofo, Université de Toamasina
Dr RANDRIANANDRASANA Ianjatiana, Université d’Antsiranana
Dr RATSARAMODY Justin, Université d’Antsiranana
Pr SARRASIN Bruno, Université du Québec à Montréal